Louis XI accède au trône à 38 ans. À cette occasion, il cherche à rompre avec l'héritage politique de son père Charles VII avec qui il n'avait pas une bonne relation. Il se distingue de l'image habituelle du roi par son train de vie généralement frugal et sa tenue vestimentaire qui ressemble plutôt à celle d'un chasseur. Aussi prefère-t-il s'entourer de conseillers issus de la bougeoisie plutôt que d'aristocrates. Durant son règne il cherchera à agrandir le domaine royal, ce qui provoquera rapidement la confrontation avec les grands vassaux, qui veulent conserver leurs fiefs. Sa manière de procéder à petits pas pour atteindre son but suscitera la comparaison à une araignée qui tisse lentement sa toile et lui vaudra le surnom d' « universelle araigne ».
Entre 1465 et 1468, Louis XI affronte une première coalition de seigneurs, la ligue du Bien public, dans un conflit armé dont l'issue est à son désavantage. La suite lui est cependant plus favorable. Ainsi en 1472, il vainc son ennemi juré, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, à la bataille de Beauvais. En 1475, il signe avec l'Angleterre le traité de Picquigny, qui met officiellement fin à la guerre de Cent ans et par la même occasion brise une coalition dont faisait partie l'Angleterre, formée par un autre des opposants de Louis XI, le duc de Bretagne François II, qui s'apprêtait à lui faire la guerre. Privé d'un allié aussi important, François II choisit de faire la paix, du moins pour un certain temps, avec la France en concluant un peu plus tard en 1475 le traité de Senlis.
En 1476, Louis XI menace le duc d'Anjou René, dit le Roi René, d'envahir son territoire. Vieillissant, René, qui est aussi l'oncle de Louis XI, avait préparé un testament excluant Louis XI de sa succession, ce qui avait mécontenté son neveu. Voulant éviter une guerre en raison de son âge avancé, il préfère céder ses droits au roi à sa mort en modifiant son testament. En 1477 à la mort de Charles le Téméraire, Louis XI entre en conflit contre la fille de Charles et héritière du duché de Bourgogne, Marie, avec la guerre de Succession de Bourgogne. En 1480 lorsque le Roi René meurt, le duché d'Anjou est intégré au domaine royal conformément au testament modifié de René. En 1481, Louis XI prend possession par un jeu d'héritages des comtés du Maine et de Provence à la mort de Charles V d'Anjou, un autre neveu du Roi René.
En 1482, la guerre de Succession de Bourgogne prend fin avec la mort accidentelle de Marie de Bourgogne et se conclut par le traité d'Arras que Louis XI impose à Maximilien d'Autriche, époux de Marie et fils de l'empereur Frédéric III du Saint-Empire. Le traité permet à la France de récupérer le duché de Bourgogne qui avait été accordé en 1363 à Philippe le Hardi, arrière-arrière-grand-père de Marie, ainsi que certaines des dépendances acquises depuis par le duché : la Franche-Comté, la Picardie et l'Artois. La question des États bourguignons reste toutefois entière car Maximilien continue d'avoir des prétentions sur ceux-ci en raison du lien de mariage qu'il avait avec Marie. Le litige préfigure une longue série de conflits qui s'échelonneront juqu'au XVIIIᵉ siècle entre la France et la maison de Habsbourg dont Maximilien fait partie. Louis XI meurt en 1483 à soixante ans d'une hémorragie cérébrale. Par l'expansion du domaine royal il aura contribué à faire de la France une puissance dominante en Europe.