Avant de devenir empereur des Français, Napoléon III a eu l'occasion d'articuler ses idées qu'il voulait concrétiser en voyant les développements en cours aux États-Unis lorsqu'il était en exil après sa tentative ratée de coup d'État de 1836. Il a pu aussi approfondir sa réflexion lorsqu'il a été détenu, dans des conditions confortables, dans la forteresse de Ham après sa deuxième tentative de coup d'État de 1840, sous la monarchie de juillet. En 1846, il avait réussi à s'évader et à prendre la direction de l'Angleterre. Il est rentré en France en septembre 1848 pour ensuite devenir président sous la IIᵉ République, puis empereur en 1852.
L'avènement de Napoléon III survient dans une période à laquelle le monde occidental connaît une forte croissance économique accompagnée de progrès sur le plan technologique. Napoléon III compte bien inclure la France dans cette effervescence et lance de grands chantiers, tels les réseaux de chemins de fer et la construction de canaux de navigation, pour faire entrer le pays dans la modernité. Il soutient le vicomte de Lesseps qui a obtenu une concession pour le perçage du canal de Suez en Égypte. Il fait appel au baron Georges Eugène Haussman pour métamorphoser Paris afin d'en faire une ville prestigieuse et la propulser au rang de « capitale des capitales » par le développement de grandes artères, de quartiers neufs et de nouvelles infrastructures (réseaux d'égoût, aqueducs, éclairage des rues au gaz). La modernisation s'étend aussi à Lyon et à plusieurs autres centres urbains.
Afin de soutenir le progrès que connaît la France, Napoléon III procède à une réforme financière par la création de grandes banques, telles que le Crédit foncier de France, le Crédit mobilier et le Crédit Lyonnais. Il encourage le commerce autant sur le plan intérieur, avec l'établissement de grands magasins, qu'extérieur, par des accords de libre-échange avec d'autres pays comme le Royaume-Uni.
Malgré l'essor que connaît la France, le régime sous le second Empire est en majeure partie autoritaire et l'opposition est muselée. La répression est encore plus sévère après une tentative d'attentat le 14 janvier 1858 sur Napoléon III faite par le révolutionnaire Felice Orsini. Durant la deuxième moitié de son règne, il se montre toutefois plus flexible en nommant en 1863 le professeur Victor Duruy, un universitaire aux idées libérales, au poste de ministre de l'Instruction publique pour favoriser l'accessibilité à l'école primaire. En 1864, il autorise le droit de grève et rétablit en 1868 la liberté de presse et de réunion. En 1869, il nomme au poste de chef de cabinet Émile Ollivier, un député de l'opposition républicaine, qui proposera une réforme constitutionnelle donnant davantage de poids au parlement, laquelle sera approuvée par plébiscite en mai 1870
En politique extérieure, la France regagne du prestige en tant que puissance européenne lors de la première moitié du règne de Napoléon III en s'alliant avec le Royaume-Uni et l'Empire ottoman pour combattre et défaire la Russie lors de la guerre de Crimée en 1854 et 1855. En 1859, il s'allie militairement à Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne et duc de Savoie, pour le soutenir dans sa revendication de territoires actuellement détenus par l'Autriche (Lombardie, Vénétie, Parme, Modène) pour unifier l'Italie. Après la victoire de Napoléon III et Victor-Emmanuel sur l'Autriche, la France reçoit la Savoie et le comté de Nice. En Algérie, Napoléon III poursuit la colonisation et étend l'empire colonial français dans d'autres territoires comme le Sénégal, l'Indochine et la Nouvelle-Calédonie
La suite en politique étrangère s'avère moins heureuse pour Napoléon III avec l'intervention de la France au Mexique entre 1862 et 1867 dans le but d'étendre les intérêts du pays aux Amériques pour faire contrepoids à la puissance des États-Unis. Dans un geste de détente des relations franco-autrichiennes, il propose à l'archiduc Maximilien de Habsbourg la couronne du Mexique, que celui-ci accepte. Les troupes françaises occupant le Mexique doivent toutefois affronter une résistance féroce menée par Benito Juárez, qui était président du pays avant l'intervention de la France. Napoléon III abandonne le Mexique lorsque la guerre de Sécession aux États-Unis prend fin en 1865 et que ceux-ci appuient Juárez. Resté au pays suite à son refus d'abdiquer, Maximilien sera fusillé le 19 juin 1867.